GRATTITUDE
N’oublions pas de remercier notre cheval pour des choses simples et moins simples qu’ils font pour nous et que l’on prend pour acquis tels :
- Ne pas se déplacer quand on fait le pansage et qu’il est en liberté
- Être respectueux de notre espace personnel
- Demeurer dans son rectangle imaginaire pour le vétérinaire, le maréchal ou du moins en ‘’ ground tie’’
- Bien accepter le licou et la bride en se baissant la tête pour y entrer
- Donner ses pieds pour le curage des sabots ou la mise des bottes
- Rester les pieds au sol quand on met des guêtres protectrices
- Être patient au montoir
- Être prudent et prendre soin de nous lorsque nous les montons
- Répondre à nos demandes quand on les monte même pour des manœuvres faciles pour eux, manœuvres que l’on prend pour acquises
- Et pourquoi pas le remercier d’être là, sans plus, d’être notre fidèle partenaire.
Plus on a tendance à remercier notre cheval, plus notre énergie sera positive donc plus on verra les bonnes choses présentes dans notre partenariat.
Remercier ce n’est pas toujours en mots mais en caressant son cheval, en étant là sans demander quelque chose.
Paulette Evans tout comme les horsemen réputés nous le disent bien : ce n’est pas en brandissant une façon de faire dominante que nous développerons un cheval confiant et avide de plaire.
C’est d’écouter et de tenter de comprendre ce qu’il tente de nous dire par leur comportement. Son documentaire ‘’LIVING THE HORSE’’ est récipiendaire de multiples récompenses internationales. Elle parle de changer le paradigme de contrôle et de micro-gestion pour l’écoute de son cheval afin de créer chez ce dernier le désir de participer donc de répondre aux demandes de son humain.
INTÉRÊT
Harmonisation, le terme le dit bien c’est de travailler en unisson avec son cheval, d’être un avec son cheval en évitant la résistance, les conflits et la frustration de part et d’autre. Paulette dit que c’est en écoutant ce que voulaient ses chevaux qu’elle a développé sa façon de faire afin qu’ils participent avec enthousiasme avec elle en développant leur intérêt, leur goût du jeu : elle parle beaucoup de la notion de plaisir pour le cheval. Cette notion m’a beaucoup fait réfléchir.
Ma jument Indy est enjouée quand je vais ailleurs où il y a des obstacles à négocier, des défis à relever ou des vaches: ah! qu’elle les aime à un point tel qu’elle ne veut pas séparer les bébés des mères.
Chez nous, j’ai découvert que récemment qu’elle aimait jouer avec le ballon quand j’étais en selle. Pauvre Indy, ça m’a pris 8 ans à comprendre ça. Au sol, elle n’est pas du tout intéressée à jouer avec le ballon puis un jour une copine avait mon ballon dans le manège et jouait au sol alors que je montais Indy.
Et voilà qu’Indy s’est mise à porter intérêt et à jouer à déplacer le ballon. YOUPPI! Je tente de lui offrir le plus souvent possible ce plaisir; pas évident dans un manège que je qualifie de aseptique: vide de tout objet pouvant créer la peur chez les chevaux (je n’ose pas commenter……).
Évidemment ce n’est pas ma philosophie et j’ai gagné des adeptes. Paulette parle beaucoup du jeu et ça m’a amené à convaincre les copines que des cônes, des pôles et des objets placés ici et là dans le manège donnaient un focus à leur cheval et certes les motivaient à faire des patrons car les chevaux y voient le pourquoi des mouvements demandés.
On a du plaisir à jouer.
Maintenant, il faut aussi se pencher sur ce que nous devons faire afin que notre cheval modifie sa perception par rapport à nous. A chacun(e) de trouver son cheminement personnel à l’aide de nos guides humains et équins.