Pour développer une attitude positive de votre cheval à vos demandes, il faut savoir que le cheval apprend plus rapidement et avec l’envie d’être à l’endroit désiré parce qu’on le SOULAGE d’une pression, d’un contact par le RELÂCHEMENT.
Par exemple, vous voulez montrer à votre cheval d’arrêter. Premièrement, vous allez lui suggérer par votre assiette qu’une transition se prépare en cessant toute stimulation, ensuite la demande verbale (Whoa) et si le cheval ne s’arrête pas vous ajouterez le contact des mains.
Au moment où le cheval s’immobilise vous relâchez tout contact.
Plus vous allez répéter cet enchainement, éventuellement par la répétition / anticipation le cheval va s’arrêter à la voix sans contact.
C’est la même chose avec l’action de la jambe. Une pression: une réaction positive = un relâchement de la pression.
“ Elle est immense sur le fond, sur les conséquences et sur les résultats. ”
Sur le fond, ce que cela veut dire c’est que la prise de contact est le résultat de prendre contact avec seulement le relâchement des rênes. Nous prenons progressivement contact sur les rênes jusqu’à ce qu’on sente la bouche du cheval.C’est à ce moment que le travail commence. Nous n’avons pas besoin de plus de contact, nous sommes déjà en contact!
Tirer sur les rênes c’est prendre contact sur les rênes, sentir la bouche ou la résistance et tirer plus fort.
Les conséquences seront soit le cheval va résister plus fort en levant la tête ou soit il ira se placer sous la verticale pour échapper au contact. Cette façon de procéder développe soit un cheval qui se mettra en défense ou encore il se soumettra par peur des représailles.
Nous parlons d’une équitation éthique dès qu’on substitue des pressions inutiles, fortes et dures par des stimuli conditionnés comme la voix, l’assiette et des aides de mains et de jambes appropriés à la situation.
Nous recherchons plutôt à utiliser les aides qui permettront au cheval de faire un choix.
Faites que votre idée devienne son idée! Andy Booth
Comment l’obtenir?
En demandant peu au début, ce qui veut dire par exemple qu’au moment où le cheval approche de la zone du céder de nuque, nous allons relâcher le contact pour une foulée et reprendre doucement le contact jusqu’à ce qu’il cède un peu plus, relâcher sur une réaction positive de ma main, reprendre le contact jusqu’à l’obtention d’un céder vertical complet.
Le relâchement entre chaque demande dû à une réponse positive, si peu soit-elle au début, va renforcer l’idée du cheval de se positionner où le contact cesse. Nous sommes dans la zone 2 soit celle de l’apprentissage (vu dans l’article précédent).
Plus on répète, plus le cheval répond rapidement = MOTIVATION car il sait que le relâchement va suivre.
Le RENFORCEMENT de l’action de céder se fera parce que le relâchement suit immédiatement.
Cela inspire le cheval a répété le bon geste.
C’est le principe des 3 R (RRR) = relâchement/récompense/relaxation.
Je vous démontre dans la vidéo qui suit de quelle façon utiliser une action de jambe et de main qui travaille en rythme avec la réponse du cheval!
LE CHEVAL APPREND À S’AUTO-PORTER
Un des objectifs importants de l’entrainement est de responsabiliser le cheval. Ce que cela veut dire c’est qu’on veut que le cheval apprenne à se porter c’est-à-dire qu’il reste droit entre les rênes sans le soutenir et ce sans qu’il accélère.
Pour accéder à ce niveau de qualité d’entrainement le cheval doit être travaillé avec des exercices d’assouplissement qui lui permettront de renforcer son système musculaire et de ce fait améliorer sa rectitude et son équilibre. Il sera plus régulier dans ses allures et plus disponible pour toutes demandes de direction ou de transitions.
LES EXERCICES D’ASSOUPLISSEMENT
Ils sont tous aussi importants les uns que les autres et chacun si on suit un ordre logique ouvre la porte à l’autre qui suit. Chaque exercice déverrouille une partie du corps du cheval et lui permet de passer à l’autre exercice plus facilement.
La dissymétrie du cheval (plus ou moins importante selon chacun) sera adressée et s’améliorera au fur et à mesure du travail. Cela permettra au cheval d’être en équilibre, droit, les épaules symétriques avec une meilleur poussée. Il sera alors en meilleure position pour alléger ses épaules et transférer du poids sur ses postérieurs.
Voici les exercices:
Chaque étape a son importance et beaucoup de ces exercices peuvent être travaillés à pied.
Les exercices simples avec lesquels nous pouvons débuter le travail à pied sont dans l’ordre:
Dans un premier temps l’apprentissage se fera par le conditionnement opérant c’est à dire par un contact, une pression, une aide directe et le relâchement lors d’une réponse positive.
Ce qui nous amènera éventuellement à un travail par conditionnement pavlovien c’est à dire par un signal précis, un mot, un son qui disparait aussitôt qu’il y a une réponse positive. Le conditionnement pavlovien utilise le conditionnement opérant avant d’avoir un résultat escompté.
Par exemple: le déplacement des hanches
Objectif: le cheval doit répondre au signal (Pavlovien). Il est très important qu’il soit toujours le même. Il doit être précis et très visible.
EN CONCLUSION
Le relâchement de la pression, du contact est l’élément clé de l’apprentissage. Nous devons nous assurer que le cheval comprend notre demande et que le relâchement survient immédiatement lors d’une réponse positive. De cette façon, vous créer de la part du cheval une envie d’effectuer la demande car la zone de confort (récompense) viendra systématiquement lors d’une réponse positive.
Le relâchement est la MOTIVATION qui en plus crée un RENFORCEMENT du comportement désiré.
Passionnément cheval!
Lyne xxx